Le sous-genre Hulthemia

Exemple: R. persica

Morphologie

  • Arbustes bas étalé à prostré, très drageonnant;
  • aiguillons courts et crochus souvent par deux légèrement décalés, munis d'une base très longuement prolongée longitudinalement sur la tige;
  • feuilles non divisées, sans pétiole et sans stipules;
  • pétales jaune vif portant chacun une tache brun pourpré à la base.

Habitat

Plantes des steppes et des zones semi-désertiques, qui peuvent devenir envahissantes dans les maigres cultures des régions où elles croissent.


Géographie

Nord de l'Iran et Afghanistan, Asie centrale, incursion en Europe à Orenburg, au sud des monts Oural.


Commentaires

Au XIXe siècle le botaniste belge Dumortier imagina pour cette plante un genre séparé, le genre Hulthemia qu'il dédiait au grand bibliophile gantois Charles Van Hulthem (1764-1832) ami de l'Impératrice Joséphine et passionné d'histoire naturelle. Le genre Hulthemia ne contenait qu'une seule espèce : Hulthemia persica.


Exemples et llustrations

La "rose de Perse" (R. persica Michx ex Juss.)

Illustration: P. J. Redouté et C. A. Thory, Les Roses, vol. I (1817), Rosa berberifolia ; bibliothèque et avec l'autorisation du Jardin botanique national de Belgique.

Herbier: herbier J. Decaisne, Jardin du Luxembourg, 20 juin 1836 ; herbier Crépin.

Joseph Decaisne, des collections de qui provient ce spécimen, est né à Bruxelles en 1807, mais a effectué sa carrière en France où il fut attaché au jardin des plantes en 1824. Il est l'auteur d'un ouvrage intitulé le "Jardin fruitier du Muséum".
Le fait que ces rameaux aient été récoltés aux jardins du Luxembourg est
particulièrement intéressant. C'est à cet endroit que survint spontanément, dans un semis de la rose de Perse, une plante hybride avec la "rose à feuilles penchées" (R. clinophylla Thory). Cet hybride fut nommé la "rose de Hardy" (R. x hardii), du nom de son obtenteur. Le spécimen de Decaisne provient donc peut-être de la plante même sur laquelle avait été récoltée la graine qui donna cet hybride. D'autre part, c'est peut-être la même plante de rose de Perse qui avait servi à la représentation de l'espèce par Redouté dans Les Roses quelques années plus tôt sous l'appellation de R. berberifolia Pall, ce qui signifie "rose à feuilles d'épine-vinette".

Cette rose se croise spontanément aussi dans la nature avec des roses appartenant à d'autres sections, ce qui a donné entre autres:

  • R. x kopetdagensis (des monts Kopetdag au Turkménistan), un croisement avec la rose de la section Pimpinellifoliae, Rosa hemisphaerica var. rapinii (cette dernière est l'ancêtre sauvage de la forme à fleurs doubles Rosa hemisphaerica (voir plus haut);
  • R. guzarica, en Ouzbekistan, un croisement avec semble-t-il une Cinnamomeae non identifiée.

Elle a également servi en hybridation aux pépinières Harkness en angleterre, ce qui a donné entre autres les cultivars remontants 'Tigris' et 'Euphrates'.
Plutôt qu'une véritable rose ancestrale, il s'agit peut-être d'une évolution séparée et particulièrement adaptée à certaines conditions d'une branche de la section des Pimpinellifoliae.



 

© ivan louette et Commune de Chaumont-Gistoux, 2005.
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