La section des Synstylae (sous-genre Eurosa)

Exemples: R. arvensis, R. brunonii, R. multiflora, R. phoenicia,

Morphologie

evolution

  • Plantes grimpantes (atteignant parfois plus de 10 m) ou parfois rampantes, rarement arbustives;
  • fleurs souvent groupées en inflorescences denses (parfois par plus de 100);
  • fleurs petites à moyennes, le plus souvent blanches (rarement roses ou jaunâtres), à sépales réfléchis (retournés vers l'arrière) dès le début de la floraison et non persistants sur le fruit;
  • styles (parties réceptrices des organes femelles) réunis en une colonne étroite longuement proéminente au centre de la fleur.

Habitat

Plantes de lisières ou de fourrés, appréciant une végétation environnante dense et parfois la présence de l'eau courante.


Géographie

À l'opposé des Cinnamomeae, ces roses se rencontrent plutôt dans les régions méridionales, avec le plus au nord notre "rosiers des champs"
(R. arvensis Hudson) qui remonte jusqu'en Écosse, et à l'extrême sud la "rose d'Abyssinie" (R. abyssinica R. Brown ex Lindl.) présente jusqu'au nord de la Somalie. C'est à ce groupe également qu'appartiennent la "rose musquée" (R. moschata Herrm.), d'origine orientale, cultivée depuis le XVe siècle en Europe et à l'origine de groupes cultivés importants (tels que les roses Noisette ou actuellement les hybrides de moschata) et les rosiers multiflores du Japon et de Chine si importants dans l'origine des polyanthas, floribundas et autres ramblers (grimpants à petites fleurs).


Exemples et llustrations

La "rose musquée de l'Himalaya" (R. brunonii Lindl.)

Rosa brunonii se rencontre depuis l'Afghanistan jusqu'à la Chine en longeant le versant sud de l'Himalaya. Ses populations les plus occidentales, des montagnes de l'ancienne Perse ont peut-être donné naissance à la rose musquée anciennement cultivée en Europe, qui n'est connue que des jardins et aurait été introduite dans le bassin méditerranéen par les Arabes.

Illustration: John Lindley, Rosarum Monographia, 1820, pl. 14; bibliothèque, et avec l'autorisation du Jardin botanique national de Belgique.

Dans cet ouvrage sont réunies la description de cette nouvelle espèce et sa première illustration.


La "rose de Phénicie" (R. phoenicia Boiss.)

Herbier: collecté par P. Sintenis, Iter Trojanum 1883, Paspaly, in dumetis, 12/6, N°969; herbier Crépin.

Le botaniste prussien Paul Ernst Emil Sintenis (1847-1907) a consacré une grande partie de sa vie à des expéditions destinées aux récoltes botaniques. Celles-ci étaient souvent financées par des souscriptions. De son voyage dans la Troade (région de Troie, à l'extrême ouest de la Turquie), il ramena ce spécimen typique de la rose de Phénicie.

À l'état sauvage cette rose se rencontre au nord de l'ancien croissant fertile mésopotamien, dans une région parcourue durant des millénaires par les migrations humaines. On la trouve principalement au Liban (anciennement la Phénicie), en Syrie, au nord d'Israël, un peu au nord-est de l'Irak et dans le sud et l'ouest de la Turquie. Elle recherche en général les climats chauds à proximité des eaux et à faible altitude.
Les spécialistes la considèrent comme proche du rosier des champs.

  • Comme la plupart des espèces de la section elle a de petites fleurs blanches disposées en bouquets fournis;
  • ses sépales portent de nombreux appendices;
  • ses feuilles aux folioles peu nombreuses (3 à 5 le plus souvent) sont le plus souvent très soyeuses en dessous, bordées de grandes dents larges et profondes;
  • ses bractées sont larges et dentées à foliacées.

Bien que rare en culture en Europe (elle résiste mal au froid) elle a eu une influence très importante sur les premières races est méditerranéennes et européennes de roses cultivées sans doute déjà avant le début de notre ère. Selon Hurst, on retrouvait de sa sève via les roses de Damas dans les roses à cent feuilles, les roses Bourbon, les hybrides remontants et tout ce qui en descend. Si la présence de ses gènes n'est pas citée par Hikaru Iwata dans la parenté qu'il attribue aux Damas d'après ses expérimentations génétiques, elle se retrouve apparemment dans R. gallica var. officinalis et la morphologie des centfeuilles et des Portlands laisse entrevoir son influence. De plus, certaines de ses formes (locales peut-être) sont naturellement remontantes.



© ivan louette et Commune de Chaumont-Gistoux, 2005.
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g. Rosa

s/g. Eurosa

s. Chinenses
s. Banksianae
s. Laevigatae
s. Bracteatae
s. Synstylae
s. Pimpinellifoliae
s. Gymnocarpae
s. Sericeae
s. Cinnamomeae
s. Carolinae
s. Caninae

s/s. Caninae
s/s. Villosae
s/s. Rubiginosae
s/s. Stylosae

s. Gallicanae

s/g. Platyrhodon
s/g. Hesperhodos
s/g. Hulthemia