La
section Sericeae (sous-genre Eurosa)
Exemple: Rosa
sericea
Morphologie
En 1934, Boulenger
jugeait que les critères invoqués par Crépin
pour séparer la "rose soyeuse" des Pimpinellifoliae
et lui créer sa propre section n'étaient pas valables.
Certains botanistes d'Europe de l'est la maintiennent néanmoins
dans cette section séparée.
- Fleurs
à quatre pétales, blanches ou jaunes;
- pédicelle
devenant légèrement charnu et se colorant comme
le fruit à maturité;
- aiguillons
grands "ailés", c'est à dire applatis
longitudinalement sur une grande longueur, entremêlés
de soies nombreuses, raides et régulières;
- feuilles
munies de nombreuses petites folioles, pouvant être densément
velues sur les deux faces.
Habitat
Sols bien drainés,
pentes sèches en situations ouvertes en altitude. Le même
genre d'environnement que Rosa pimpinellifolia.
Géographie
Les roses de
la section Sericeae forment un pont entre deux zones géographiques
où se rencontrent des Pimpinellifoliae. D'autre part, les
Sericeae sont en contact sur toute leur limite sud avec la section
Bracteatae (voir section suivante), avec laquelle certaines de leurs
formes ont beaucoup de similitudes morphologiques et environnementales.
Commentaires
L'ancienne
section Sericeae de Crépin est reprise ici car ses particularités
botaniques présentent un intérêt certain
en regard de la géographie du genre Rosa.
Exemples
et llustrations
La
"rose soyeuse" (R. sericea Lindl.)
Illustration:
John Lindley, Rosarum Monographia, 1820, pl. 12;
bibliothèque
du jardin botanique national de Belgique.
Herbiers
collectés par l'Abbé Delavay, Plantes de Chine (Prov.
du Yun-Nan) 1883-85; herbier Crépin.
À la
fin du XIXe siècle, le père Delavay en mission
en Chine fut un grand collecteur des plantes de ce pays, aussi
bien sous
forme d'herbiers que sous forme de graines. Il envoya des graines
de cette forme particulière de la rose soyeuse à Maurice
de Vilmorin qui la cultiva dans son arboretum des Barres,
au sud
de Paris. Étonnamment, contrairement à ce que l'on
peut voir sur cet herbier, des semis provenant de la même
région donnèrent des plantes qui n'étaient
plus soyeuses du tout. L'une de celles-ci se trouve encore souvent
cultivée en particulier pour la beauté de ses aiguillons.
Au nombre des
caractères variables de l'espèce, on peut citer:
- Des aiguillons
qui au lieu d'être larges (f. pteracantha Franch.)
peuvent aussi être minces et non ailés, simplement
redressés
vers le haut;
- des
fruits dont la partie charnue peut ou non se prolonger sur
la
tige (var. omeiensis (Rolfe) Rowley) et dont la couleur
peut varier du rouge foncé (f. atropurpurea A.
Osborn) au jaune (f. chrysocarpa Rehd.)
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